Association Mer Nature

 

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L’éthique de Mer Nature est celle de toutes les sociétés savantes (même si tous les membres ne le sont pas - et de toute manière, un "savant" n'est qu'une personne qui a quelques lacunes dans son ignorance).

Elle est inspirée par :

  • la législation ;
  • la démarche d'investigation scientifique (et participative avec les publics)
  • l’action naturaliste de terrain telle qu’elle est définie par le Muséum National d’Histoire Naturelle ;
  • la pédagogie agréée par l’Éducation Nationale et par la Cohésion sociale.

 

Éthique et Pratiques

Il est plus facile de faire une bouillabaisse à partir d’un aquarium vivant, que de refaire un aquarium vivant à partir d’une bouillabaisse. Les ressources perdues ne se retrouvent pas.

Connaître le passé permet de comprendre le présent et de prévoir l’avenir. Connaître ses racines c’est savoir d’où l’on vient, où l’on est et choisir où l’on veut aller. Sans racines on ne peut s’enraciner nulle part.

A l’origine tout était précaire : la santé, l’amour, la vie même.

A l’origine tout était parcellisé : les humains, les connaissances, les moyens d’agir.

Aujourd’hui tout est relié : l’économie, la science, l’art, la culture, mais aussi le climat, l’environnement, les défis. Pourquoi ne pas relier aussi les visions et les réponses ?

Généraliste (il en faut en sciences comme en médecine), Mer Nature rassemble les bases éparses pour permettre à chacune et chacun d’assumer ses responsabilités de citoyen(ne) sur son territoire en toute Connaissance de cause, par l’éducation à l’environnement et au patrimoine, l’éducation citoyenne et l’éducation au développement innovant.

---> Une vision d'ensemble :

Imagineriez-vous une médecine sans généralistes, uniquement avec des spécialistes, férus d'otorhino, d'ophtalmo ou de cardio, mais sans vision d'ensemble de votre santé à vous, en tant que patient et personne ?

La diffusion de la culture scientifique, naturaliste, technique, agricole ou industrielle péricliterait si elle n'était qu'uniquement une affaire de spécialistes... Il en faut bien sûr, physiciens, chimistes, astronomes, géologues, océanographes, botanistes, zoologues, agronomes, ingénieurs...


Que seraient-ils sans les généralistes qui eux, ont une vision d'ensemble des territoires, comme le médecin généraliste a une vision d'ensemble de votre organisme ?

À Mer Nature, nous sommes précisément des généralistes avec une vision d'ensemble d'un territoire et de tous ses aspects, de manière transdisciplinaire, car tout sur ce territoire est relié, interactif, et tout dans cet univers et sur notre planète est recyclé :

- des rythmes astronomiques aux saisons et au climat,

- des roches et des eaux aux sols en passant par l'érosion et la sédimentation,

- des sols aux microorganismes, aux champignons, aux végétaux et à la faune,

- de la biodiversité et de la biomasse aux usages humains les concernant,

- des bassins versants à la mer en passant par le littoral,

- du passé au futur en passant par le présent, via les fossiles, les minéraux, les minerais,

- des ressources aux techniques et aux industries,

- de la nature à la culture et au patrimoine,

- des usages à la citoyenneté avec ses institutions, ses droits et ses devoirs..."

Ceux qui "ne saisissent pas le fil directeur de nos actions et la cohérence de l'ensemble" sont dans la posture que vous prendriez, si vous disiez à votre médecin que vous ne comprenez pas à quoi il sert, vu qu'il y a des spécialistes !

Notre fil directeur, notre spécificité sont clairement indiqués : c'est préparer les publics (y compris les professionnels de l'éducation, de la formation et/ou de la gestion d'un territoire) à la transition énergétique, environnementale, économique et sociale qui commence, à une vie, sur un territoire donné, sans gaspillages et où l'innovation devra l'emporter sur la reconduction des vieux modèles hérités des "trente glorieuses", si nous voulons sauvegarder nos acquis sans tensions, crises et guerres.

Cela s'appelle l'hygiène des territoires, des équilibres naturels et des sociétés qui en vivent. Et on ne peut pas se préparer à ce défi uniquement par des "focus" sur des actions très ciblées comme la reproduction de l'oursin ou l'éradication de telle ou telle espèce invasive, en ignorant ce qui se passe à côté... La Terre, la vie, le genre humain forment un tout !

Nous abordons donc la Géonomie, science des rapports entre l'Humanité et son Environnement, et science pratique du mode de vie soutenable, Mer Nature privilégie l’observation sur le terrain dans le respect des règles scientifiques, avec photographie ou dessin des lieux et indication des coordonnées du prélèvement : c'est la démarche d'investigation et d'appropriation scientifique. Les membres de Mer Nature peuvent prélever roches, minéraux, fossiles, sols ou parties non-vitales de plantes, animaux même, lorsque c’est permis, mais toujours dans le respect de la vie de l'individu prélevé et dans l'objectif de le remettre en liberté sans séquelles.


Cela concerne les espèces pour lesquelles cette capture ne présente de danger ni pour l’animal ni pour le public. Les mammifères et oiseaux, trop sensibles au stress et réputés potentiellement allergéniques, ne sont capturés que s’ils sont en danger de mort dans un milieu inapproprié et uniquement pour les remettre ensuite dans un proche milieu adéquat pour eux. Mer Nature appelle, selon les cas, la LPO, l’ONF ou les lieutenants de louveterie.

Les membres de Mer Nature peuvent interroger des personnes-ressources (scientifiques, professionnels de la gestion et de l'exploitation des milieux, artistes, décideurs) toujours dans le respect de la personne, dans l'objectif de comparer les points de vue, de lister les sources d'info et de restituer les données sans point de vue partisan, afin de permettre aux destinataires des informations, de se faire leur propre opinion: c'est la démarche encyclopédique.

---> Pédagogie :

Son succès repose sur des bases simples :

- des activités de terrain où découvrir et protéger ont parts égales ;
- une rigueur scientifique faisant appel à une démarche d’investigation interactive et à des personnes ressources de confiance (scientifiques, conservateurs, biologistes…) ;
- une approche globale, interactive, ludique et humoristique faisant appel à des animateurs généralistes capables d’embrasser les relations entre nature, géographie, histoire, patrimoine, usages, légendes, cultures, sciences et arts ;
- des outils pédagogiques à la portée de tous (mallettes thématiques CPN, kits d’observation, journal ‘‘La Hulotte’’, ‘‘Gazette des Terriers’’, cahiers techniques CPN, livres ou documentaires) ...

Tout ceci nous permet de faciliter l'appropriation par le public (scolaire ou non) d'une démarche d'investigation scientifique (le travail de tout chercheur de réalités) et de responsabilité citoyenne (ouverte à tout citoyen, en démocratie) où la découverte est suivie par l'observation, la description, d'éventuelles mesures et confrontations avec des personnes-ressources, l'enrichissement du vocabulaire, la formulation d'hypothèses et leur vérification, la production d'un récit ou reportage, la réflexion collective sur d'éventuelles attitudes ou décisions à prendre, et la mise en place d'éventuelles actions : c'est notre principal "domaine d'expertise". La démarche d'investigation scientifique et culturelle, c¹est tout faire pour recueillir le maximum d¹infos sur ce que l¹on découvre, compare, mesure, analyse, décrit. C'est de penser et de vérifier des hypothèses, en restant ouverts à toutes les nouveautés que nous apportent l'observation de la réalité et la confrontation avec différentes sources et différents points de vue.


Nous soumettons nos orientations pédagogiques à la validation d'enseignants en sciences naturelles, des inspecteurs académiques des territoires où nous agissons, et des spécialistes du Muséum d'histoire naturelle de Toulon et du Var.


---> Les 4 étapes de la démarche de médiation culturelle et scientifique :

Il est arrivé que l'on nous dise : "il ne sert à rien d'agir vis-à-vis des tout-petits ou des écoles primaires, coller des coquillages sur du papier ne laisse aucune trace dans leurs esprits".

Cet abyssal mépris de nos descendants et de notre travail, n'a d'égale qu'une abyssale ignorance de ce qu'est l'éducation au développement durable, avec ses quatre "étages" correspondant à quatre étapes du développement de l'être humain :

* l'émerveillement pour les tout-petits, par l'approche sensorielle et la familiarisation, antidote des phobies irrationnelles que, sans cela, ils risquent de "traîner" en tant qu'adultes (et qui leur feront prendre des décisions irrationnelles en matière de gestion de leurs vies, de leurs foyers, de leur consommation, de leur territoire)... sans émerveillement, aucune sensibilisation n'est possible !

* la sensibilisation, la découverte pour les enfants d'âge primaire, par l'approche ludique et analytique, apprentissage de l'observation, de la description, du tri, de l'identification, du choix, du travail en groupe qui, plus tard, leur permettront de maîtriser leur environnement naturel, artificiel, social et économique... sans sensibilisation, aucune motivation n'est possible !

* la motivation, l'investigation raisonnée pour les enfants ayant l'âge du collège, par l'approche logique, rationnelle et expérimentale, qui les rend maîtres de leurs actions et de l'usage de leurs découvertes et capacités... sans motivation, aucun engagement n'est possible !

* l'engagement citoyen pour les lycéens, les étudiants, les apprentis, les adultes, par l'approche participative et responsable, qui leur permet d'agir directement sur leurs vies, de vivre des expériences existentielles et sociales qui leur apportent des capacités, des compétences nouvelles. Et sans engagement citoyen, aucune évolution, aucune adaptation aux défis du présent et du futur ne sont possibles. Il ne reste alors qu'à subir des changements que l'on ne maîtrise pas.

Contrairement à ce qu'un raisonnement de mandarin pourrait faire penser, nous n'avons pas à rougir d'aborder tous les publics, de la crèche (Marie-France a longtemps été assistante maternelle agréée) jusqu'aux foyers pour anciens, ni d'être des généralistes.


---> Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (François Rabelais) et conscience sans science n'est qu'ignorance et superstition (Mer Nature) :


La science n'a pas pour rôle de fournir une morale. Elle ne fournit que des explications, des connaissances, une méthode et des outils. C'est à chaque citoyen de décider comment il va s'en servir… ou non. Mais au moins, grâce aux connaissances, il a le choix. En retour, les convictions, croyances et traditions peuvent fournir une morale, mais ne sauraient se substituer à la connaissance.

C'est aussi différent qu'une partition de musique et un traité de mécanique. La partition crée des émotions, un partage, mais ne saurait permettre de réparer un appareil ; le traité de mécanique permet de comprendre et de réparer l'appareil, mais ne saurait créer des émotions. Mélanger les deux domaines peut être fertile : lorsque science et art dialoguent, naît la science-fiction, la légende urbaine, la littérature moderne, l'illustration scientifique. À condition que le mélange ne se mue pas en confusion et en substitution de l'un à l'autre, en substitution de la fiction à la science ou de la connaissance à la liberté de penser.

Confusions et substitutions ne peuvent mener qu'à des déboires, des pertes de libertés et des abus. Le principe qui permet de les éviter, et qui garantit la liberté de conscience, de doute, d'apprentissage et de recherche, s'appelle la laïcité. Ce n'est ni une conviction parmi d'autres, ni un principe purement juridique, mais un fondement de la citoyenneté, des droits humains.

L'éthique ne saurait être étrangère au chercheur, de même que la liberté de conscience, de doute et de recherche ne saurait être étrangère à celui qui se préoccupe d'éthique. À travers ses activités, Mer Nature aborde en toute simplicité ces importantes passerelles entre science et citoyenneté, en permettant aux participants d'en découvrir eux-mêmes les enjeux.

---> Il n'y a ni "sciences dures" ni "sciences molles",
nnnnnnnnnnnnnnnnni "sciences exactes" ni "sciences inexactes" :
oooooooooooooooooooooon est dans la démarche scientifique ou bien on ne l'est pas.


Quel mépris, dans la "pensée mandarinale", des sciences sociales, humaines ou de la vie qui, paraît-il, ne seraient pas expérimentales ni vérifiables, alors qu'en réalité leurs méthodes sont les mêmes que celles des sciences de l'univers, de la terre et des nombres, et que leurs hypothèses ne sont pas plus audacieuses que celles des astrophysiciens dont les fameuses "énergie noire" et "matière noire" sont, à ce jour, comme Dieu : invisibles, indétectables, impossibles à mesurer, expliquant tout ce que nous ne comprenons pas, omniprésentes et sous-tendant toute l'architecture de l'Univers.

On sait moins que cette fallacieuse distinction entre "sound science" et "junk science" est née dans les années 1950 parmi les communicants du grand tabatier "Marlboro" en butte aux critiques des chercheurs : les "sound studies" (études "dures", ou "exactes") seraient celles qui démontrent l'innocuité du tabac, les "junk studies" (études "molles" ou "inexactes") celles qui en démontrent la nocivité. Cette stratégie s'est répandue comme une traînée de poudre chez tous les grands industriels. Le résultat a été que la science elle-même est contestée, surtout lorsqu'elle ose aborder les fondamentaux (lois physiques, chimiques et biologiques) et sortir des sentiers battus des applications pratiques…

---> Objectifs à construire ensemble

"La crise, c'est la découverte d'une impasse" (François Terrasson). Pas de sortie de crise sans changement de pratiques, et pas de changement de pratiques sans prise de conscience…

Notre série d'actions "Gaïa : collège des futurs possibles" dévoile les bases de la citoyenneté, les territoires, les collectivités, les droits, les devoirs et les libertés en relation avec les transformations sociales, économiques, énergétiques et environnementales.

Ainsi nous pouvons donner à chacun les moyens de comprendre ce qui nous entoure, de se forger une opinion et de s'y impliquer selon ses possibilités et centres d'intérêt, pour y apporter sa pierre et agir sur son propre devenir.

Ces actions se déclinent aussi en sorties sur le terrain et interventions en classe ou centre, et nécessite un projet préalablement élaboré avec vous et quelques moyens financiers.

Dans l'éco-citoyenneté, il y a "éco", du grec oikos, la maison, notre maison commune, notre territoire, notre planète... et il y a "citoyenneté" (et non pas "soumission", "servage" ou "esclavage") et c'est en profitant du privilège, difficilement obtenu, d'être citoyens, que nous surmonterons les défis de la transition.

---> Notre culture d’entreprise :

Du point de vue légal Mer Nature est une association selon la loi de 1901 avec des statuts, une AG, un CA, un bureau et des salariés, qui respecte tous les codes concernant son activité et ses finances. Du point de vue éthique, elle accorde l’aspect légal et l’aspect pratique. Pratiquement, elle est une coopérative où chaque voix compte à égalité, celles des salariés inclus. L’AG, le CA et le Bureau sont là pour soutenir les salariés qui travaillent, dans le cadre statutaire et légal, selon leurs propres passions, rêves et capacités en concrétisant en pleine autonomie leurs propres projets, en cherchant et trouvant les activités rémunératrices à même de financer leurs emplois (appels à projets, appels d’offre, aides financières sur projet). Leurs centres d’interêt et leurs compétences peuvent ainsi s’épanouir pour la plus grande satisfaction possible de nos bénéficiaires, ce qui construit progressivement notre réputation, en regard de laquelle, avec le temps, même les médisances deviennent ridicules. Les salariés se coordonnent, mais chacun organise son propre emploi du temps et remplit son propre carnet d’adresses et « de commandes ». Depuis quinze ans, cette culture d’entreprise fonctionne sans accroc interne : ni conflits, ni égos, ni départs n’ont jamais secoué l’association, ce qui nous permet de mieux faire face aux bourrasques extérieures lorsqu’il y en a, et aussi de mieux travailler en tandem ou en réseau avec quiconque le souhaite… et le peut.

En résumé, rien ne tombe jamais tout cuit dans le bec, mais on peut être heureux au travail, car en matière d’emploi comme en matière de chaussures ou de vêtements, le sur-mesure sied toujours mieux que le prêt-à-porter.

Agréments et bailleurs de fonds :

14 ans d¹expérience et de sérieux sont sanctionnés par l'admission dans la FCPN qui a obtenu les agréments nationaux du Ministère de la Jeunesse et des Sports (Juin 1985) et du Ministère de l¹éducation nationale (février 2000), auxquels s'ajoute le label "1000 défis pour ma planète" décerné à Mer Nature par la Direction régionale de l¹environnement (décembre 2003). Mer Nature a également l'agrément de la DDCS du Var, depuis le 25 avril 2007.

Mer Nature peut recevoir des fonds :

a.- de ses partenaires éducatifs, dont la DDCS du Var, et au coup par coup en fonction des conventions signées avec eux ou des animations demandées par eux;

b.- des collectivités territoriales (jusqu'à présent, la Région P.A.C.A., le Département du Var, T.P.M. et les Villes de Toulon et de Sanary). Par le biais de leurs subventions directes, ces collectivités ont fait de Mer Nature le maître d¹oeuvre de programmes pédagogiques agréés ; en outre, par le biais du Muséum de Toulon et du Var, le C.G. du Var fourni à Mer Nature des moyens de valider scientifiquement ce programme;

c.- de fondations ou de personnes privées, sous réserve que les objectifs de celles-ci soient compatibles avec les objectifs et l'éthique de Mer Nature.

Trois projets de Mer Nature ont été officiellement intégrés au premier Contrat de baie de la Rade de Toulon (signé en septembre 2002) : ‘‘Ports en Vie’’ et ‘‘Coup de Torchon au Mourillon’’ (avec l’Union Maritime du Mourillon) et ‘‘Nature, mer et patrimoine’’ (avec Les amis de la voile latine-Le Manchot). En outre, Mer Nature a participé (avec ‘‘Domino’’ et ‘‘Vivre à la Serinette’’) à la mise en place de l’ ‘‘Université du jeune citoyen du Var’’.

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Gestion du risque :

De nos jours, la personne humaine, fort heureusement, est très protégée contre les risques. Mer Nature est assurée à la MAIF. Toutefois, actuellement la tendance générale est à considérer l’usager et notamment le jeune et l’enfant, comme "insortables" pour cause de risques, et à demander de lourdes sanctions financières en cas de bobo. De ce fait, de plus en plus nombreux sont les établissements qui renoncent aux activités sur le terrain. Le seul domaine où l’usager et le jeune demeurent exposés à de grands risques sans que l'on s’en émeuve outre mesure, c’est la route : nous trouvons normal de les lancer à plus de 100km/h. dans des boîtes en métal lestées de plusieurs douzaines de litres de carburant…

Mer Nature s’engage à informer ses partenaires ou bénéficiaires des caractéristiques géologiques, géographiques, biologiques des lieux explorés, laissant au bénéficiaire ou au partenaire la liberté d’évaluer les risques en fonction de sa propre politique, et d’organiser les activités en conséquence.

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Dire la vérité  :

     " Il était une fois une famille dont le chien était mort en l’absence des enfants qui l’adoraient. Pensant bien faire pour leur éviter de la peine, les parents racontèrent aux enfants revenus de colo que le chien s’était sauvé. Les enfants insistèrent pour qu’on le recherche, mais les parents leur répondirent que ce n’était pas la peine, que le chien avait certainement trouvé une famille d’accueil.

Les enfants se renfrognèrent et pensèrent que leurs parents étaient des monstres d’indifférence."

Mer Nature respecte la sensibilité, les rêves, les croyances de chacun, mais a pour politique de dire la vérité sur notre environnement et la vie sur Terre, qui n’est ni exclusivement un enfer peuplé de monstres, de sorcières et de ronces, ni exclusivement un paradis de roses sans épines…

Mer Nature est une association reconnue comme active, fiable et modeste. Certains membres ont connu des situations difficiles et n'oublient pas le devise de feu Philippe Tailliez (qui fut notre premier président d'honneur) : "l'enthousiasme est la seule vertu". Ils ne se payent pas de mots et de mines, ne considèrent pas que tout leur est dû sous prétexte qu'ils ont des compétences, peuvent faire des gaffes, et suscitent parfois des sourires en coin, de la condescendance, voire de la méfiance : "-Qu'est-ce que c'est que ces loustics ?". Mais le temps joue en notre faveur. Celles et ceux qui nous connaissent savent ce que nous valons, ensemble ou séparément. Quant aux autres, nous leur souhaitons cordialement "-Bon vent !"._________________________________________________

Inventaires géologiques.


Les membres de Mer Nature qui s'y connaissent identifient les roches, minéraux et fossiles, dans la mesure du possible, sans prélèvement. En cas de détermination nécessitant l’observation à la loupe binoculaire, ou confirmation ultérieure, les membres des clubs peuvent prélever tout ou partie des échantillons afin d’en déterminer la nature. Roches, minéraux et fossiles peuvent être prélevés lorsque c’est permis, les sites étant répertoriés par le Bureau des Recherches Géologiques et Minières (BRGM) en France, et par leurs équivalents ailleurs. Si le prélèvement est fait dans les règles scientifiques, avec photographie du site si possible, et en tout cas avec indication du lieu précis, de la date et de la couche contenante, alors les échantillons pourront être identifiés par un spécialiste, afin de conserver l’information scientifique.

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Inventaires botaniques.


Les membres de Mer Nature identifient les végétaux, dans la mesure du possible, sans prélèvement. En cas de détermination délicate nécessitant l’observation à la loupe binoculaire, ou une confirmation ultérieure, les membres de Mer Nature sont amenés à cueillir tout ou partie de végétaux afin d’en déterminer l’espèce et, éventuellement la sous-espèce, mais en tenant compte du statut de conservation et de la rareté de l’espèce : une espèce globalement commune, mais présente en petite quantité sur un site, mérite d’être traitée comme une espèce rare, tout comme les espèces globalement rares mais localement abondantes. Les membres de Mer Nature ne prélèvent que les parties nécessaires à la découverte sensorielle (partie odorante, comestible…) et laissent en place les végétaux rares et/ou protégés, la photographie et la prise de notes étant utilisées afin de limiter, voire d’éviter ce prélèvement.

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Inventaires et études faunistiques.


Les mêmes principes s’appliqueront aux animaux, considérant, selon chaque groupe, le niveau de rareté, de protection et la sensibilité à la capture. Toutes ces études doivent donc être confiées à des naturalistes dont la compétence concernant le groupe étudié, est reconnue : c’est à dire que les membres de Mer Nature ne prendront pas en charge un inventaire ou une expertise qu’ils ne maîtrisent pas.
La plupart des invertébrés étant très peu stressés par la capture momentanée et leurs populations étant peu sensibles au prélèvement de par leur dynamique de reproduction, pourront être capturés voire prélevés, mais uniquement lorsque la détermination et/ou une transmission de connaissances le nécessite. Cela s’appliquera différemment selon les groupes. Par exemple les Odonates ne nécessitent pas toujours de capture et sont tous reconnaissables après une capture momentanée sans atteinte à la vie de l’individu. À l’opposé, la détermination des coléoptères est extrêmement délicate et passe par la capture et la macrophotographie des individus.
Les membres de Mer Nature peuvent capturer momentanément les invertébrés pour les présenter aux enfants. Prises en main ou au filet, les bêtes observées sur place apprécieront d’être rapidement relâchées au même endroit. Cela concerne les espèces pour lesquelles cette capture ne présente aucun danger, aussi bien pour l’animal que pour le public. Un naturaliste ne dégrade pas les habitats, ne piétine pas les rives ou les herbiers fragiles, et ne capture pas les animaux pendant leur période de reproduction.
Chez les vertébrés, les reptiles, amphibiens et poissons non menacés (liste variable selon les pays) pourront être momentanément capturés sous conditions (pas de capture lors de la reproduction, ni lorsque l’animal manifeste un comportement de stress). Les membres de Mer Nature préfèrent privilégier l’observation sur place et la relâche immédiate. Dans tous les cas les besoins vitaux de l’animal doivent être respectés. La capture de poissons est possible dans le cadre réglementaire des différentes méthodes de pêche et en possession des autorisations personnelles nécessaires. La capture momentanée de reptiles et amphibiens sera possible lorsque l’observation directe ou l’écoute ne seront pas suffisantes, dans le respect des lois de chaque pays. Les membres de Mer Nature ne les prélèvent que s’ils sont en danger de mort (milieu urbain, route, fossé sans issue, pièges, déversement de rivières en mer, curage de cours d’eau, traitements chimiques) et uniquement pour les remettre ensuite dans un proche milieu adéquat pour eux.
Les mammifères et les oiseaux sont généralement trop sensibles au stress pour être capturés. La capture des oiseaux est strictement limitée aux personnes à jour de leur autorisation de baguage, permanente ou temporaire, et dans le cadre de programmes d’études officiels. Seuls les captures de micro-mammifères sont envisageables, à l’aide de pièges type souricière INRA, à trappe. Les animaux sont relâchés vivants et les pièges visités au moins deux fois par jour.


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Aquariums.


L’ ‘‘Aquarium à l’École’’ a été la première des opérations d'envergure de Mer Nature : les aquariums permettaient au public d’observer la vie aquatique et d’apprécier la nature tout en dévoilant son fonctionnement. Ces activités ont été mises en place dans un cadre pédagogique défini ou dans le cadre des conventions de Mer Nature. Ces aquariums respectaient bien entendu respecter les lois de protection de la nature et de protection contre les espèces invasives.

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Aquaterrariums, terrariums et vivariums.

Amphibies, secs ou humides, ils participent de la même logique que les aquariums, et il va de soi que les espèces végétales ou animales protégées, menacées ou rares ne sauraient y être exposées.

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Aménagements et actions de protection.

Les membres de Mer Nature agissent parfois sur les milieux (restauration d’un milieu, entretien, création d’une mare…) mais uniquement afin d’offrir un habitat aux espèces locales : il ne s’agit pas d’en apporter d’ailleurs. En effet il est extrêmement dangereux de déplacer des espèces animales ou végétales (sauf plantation de haies, et d’essences locales déjà présentes et bien connues) et cela pour deux raisons :
- le déplacement d’individus animaux ou de végétaux peut provoquer leur mort : les espèces ne vont pas forcément s’adapter au milieu ;
- l’introduction de nouvelles espèces est la seconde cause de d’appauvrissement de la biodiversité : qu’elles soient animales ou végétales, nombre d’espèces peuvent devenir envahissantes lorsqu’elles sont déplacées : citons les cas de la Jussie (plante aquatique), du Carpobrotum (griffe de sorcière), de la Grenouille taureau, de l’Écrevisse de Floride...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Journal "La hulotte"

www.lahulotte.fr

 

 

 

 

 

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La Géonomie

Les problèmes de l¹économie, du climat, de l¹environnement sont mondialisés : les solutions doivent l¹être aussi. La géonomie cherche des réponses à ces problèmes, dans l¹objectif de tenter d¹éviter à l¹humanité le sort des Dinosaures, et de léguer à nos descendants un monde encore habitable.

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Visitant les îles Galàpagos en 1832, Charles DARWIN emploie pour la première fois l¹expression d¹"économie naturelle", ce qui, sous sa plume de naturaliste, englobe la géologie, la géographie, le climat, la biologie et l¹écologie de ces îles (le mot "écologie", du à Ernst HAECKEL, n¹existait pas encore). On sait que c¹est là que Charles DARWIN commença à comprendre le mécanisme de l¹évolution, puis sa formation en paléontologie lui permit de faire le lien entre ce qu¹il observait au présent et ce que les couches géologiques lui révélaient du passé de notre planète.


Faire le lien, voilà l'essentiel de la géonomie.


Pour un géonomiste, histoire naturelle et histoire humaine ne sont qu¹une seule histoire. La terre, l¹eau, le climat, la vie, l¹humanité forment un tout et dépendent les uns des autres : apprendre à décrypter le passé, c¹est mieux comprendre notre présent et pouvoir anticiper notre avenir.

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Entre Verdon et Méditerranée, la géonomie est chez elle : à la Société de Sciences Naturelles et d¹Archéologie du Var, au Muséum d¹Histoire Naturelle de Toulon et du Var, dans les associations qui oeuvrent à la diffusion de la culture scientifique, il n¹y a pas de cloisonnement entre la science, la culture, l¹art et la réflexion.

Une géologie et un milieu naturel d¹une grande diversité, une très longue histoire, un patrimoine enviable et des phénomènes sociaux dignes d¹intérêt font de notre département une terre propice au développement de la géonomie.

Si certains varois ne vivent qu¹au présent, d¹autres ont le souci de l¹avenir : ne dit-on pas dans nos petits ports de pêche qu¹"il est plus facile de faire une bouillabaisse à partir de la mer vivante, que de refaire une mer vivante à partir d¹une bouillabaisse" ?"

Aphorismes :

Sur la biodiversité :
A la diversité des organes dans notre corps et des métiers dans nos villes et nos campagnes, répond la diversité des espèces dans la nature. On peut se permettre de perdre un doigt, voire un oeil ou un bras; une boutique, voire une usine ou une clinique; une grenouille tropicale, voire une forêt ou un marais. Mais perdre le foie, les deux poumons, le coeur, perdre les services publics ou les insectes recycleurs ou pollinisateurs, c’est la mort assurée pour la personne, pour la ville ou la région, pour la biosphère et pour l’humanité.

Sur la géonomie :
L’écologie, ce n’est pas seulement le droit des oiseaux à chanter librement dans les arbres. L’économie, ce n’est pas produire et consommer toujours plus, et encore moins jouer avec des sommes de plus en plus fictives. Le bonheur des générations présentes ne peut être approché ni par l’un, ni par l’autre de ces extrêmes. La survie des générations futures ne peut être assurée ni par l’un, ni par l’autre. La solution est la géonomie : bien gérer les 8 % de notre planète dont nous disposons (73 % sont les mers et les océans, 19 % des déserts, des calottes glaciaires, des hautes montagnes, des jungles pleines de moustiques et de sangsues, des zones irradiées ou trop polluées pour être encore habitables). Et bien gérer, c’est assurer les besoins de tous sans épuiser les ressources et sans mettre en péril les cycles et les équilibres de la nature, qui assurent notre respiration, notre nutrition, et le recyclage de nos déchets.

Sur le développement durable :
Le développement durable n’est ni une tarte à la crème médiatique pour verdir superficiellement le productivisme, ni une proscription ou une prohibition du droit des peuples pauvres à vivre moins mal. C’est le pilotage géonomique d’une décroissance en douceur, décroissance de la population par la transition démographique (qui intervient naturellement avec l’élévation du niveau d’éducation, notamment des femmes, voir plus bas), décroissance de la consommation des ressources, décroissance des appétits, décroissance des tensions. Le développement durable, c’est une méthode de démineur : il s’agit bien de désamorcer des phénomènes potentiellement explosifs.

Sur l’éducation au développement durable :
Éduquer à l’environnement, ce n’est ni culpabiliser, ni chercher d’autres coupables, ni enfourner dans les têtes des sciences séparément : c’est faire le lien entre histoire naturelle et histoire humaine, environnement et pratiques/usages, responsabilité et citoyenneté, réflexion et prévision, évolution et adaptation (par exemple évolution du climat et adaptation aux conditions nouvelles), c’est réfléchir sur nous-mêmes et sur ce qui nous entoure, pour rechercher les bonnes solutions et adopter les comportement appropriés. C’est faire évoluer les mentalités, actuellement imprégnées de l’idée que le “bien”, le “bonheur”, la “sécurité” c’est produire,  consommer et posséder toujours plus, et par suite faire évoluer les pratiques... avant que les évènements ne nous obligent à le faire dans la contrainte, les grincements de dents, la peur, la sueur, les larmes et la sang.

Sur la pollution et le recyclage :
Chez nous, nous ne faisons pas nos besoins dans la baignoire et ne mettons pas nos poubelles ni nos produits dangereux au réfrigérateur. La terre, c’est chez nous, il n’y a pas de planète de rechange. Il n’y a donc aucune raison pour rejeter à la mer nos eaux usées sans les épurer, ni pour gorger nos eaux souterraines et nos sols de nos décharges, de nos désherbants et de nos pesticides.

Défis et solutions :

Les 7 défis qui nous attendent :

* la transition énergétique (données économiques concernant l'épuisement des énergies fossiles, sur lesquelles est bâtie notre civilisation : charbons, phosphates, gaz, hydrocarbures et uranium),
* la pénurie en eau (données hydrologiques),
* la neutralisation des déchets toxiques et radioactifs (données molysmologiques),
* l'épuisement des sols (données pédologiques et agronomiques),
* le changement climatique (données météorologiques et océanographiques),
* la réduction de la biodiversité (données de l'UICN) et
* la gestion de nos appétits et de notre violence (données stratégiques et géopolitiques).

Les solutions définies à l’O.N.U. en septembre 2000 par 147 chefs d'état (“objectifs du millénaire”) :


* assurer l'éducation primaire pour tous (condition indispensable pour échapper à l'ignorance, aux superstitions, aux aliénations traditionnelles, aux mentalités héritées de la Préhistoire, de l'Antiquité, du Moyen Âge) ;
* combattre les épidémies, améliorer la santé maternelle, réduire la mortalité infantile (l'une des conditions nécessaires pour réduire aussi la natalité : on fait moins d'enfants quand on sait qu'ils vont tous survivre) ;
* préserver les ressources et l'environnement (condition indispensable à la survie physique des populations et à la diminution des conflits) ;
* promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomie des femmes (condition indispensable à la réussite des trois points qui précèdent) ;
* réduire la pauvreté et la faim (condition indispensable à la réussite des quatre points qui précèdent) et…
* mettre en place un partenariat mondial pour le développement (condition indispensable à la réussite de l'ensemble du programme).

Nos connaissances en paléontologie, écologie, géonomie et sciences humaines, ont tellement progressé depuis trente ans (notamment grâce aux satellites et aux recherches en Antarctique) que nous pouvons déjà élaborer le cahier de charges d'un tel projet. Les ressources pour le réaliser sont là : globalement, la productivité n’a jamais été et ne sera plus jamais aussi élevée, l’humanité aussi nombreuse, la finance aussi abondante. Le reste n’est qu’une question de choix collectifs : relever ces défis, appliquer ces objectifs, ou continuer à faire la course et à nous chamailler comme des gosses jouant au “bling-bling, c’est moi le plus fort” ?

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Voir aussi les textes suivants sur :

La géonomie

L'équilibre ponctué

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Société de Sciences Naturelles et d¹Archéologie du Var

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