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Relais à passer côté "Mer"

De 2013 à 2019, Mer Nature fut l'un des relais varois du dispositif "Calypso" financé par le Service Mer de la Région PACA (donc gratuit pour les bénéficiaires) et proposé par les rectorats d'Aix-Marseille et de Nice-Var pour accompagner les lycéens dans leur appréhension de la gestion durable de la mer et du littoral et des parcours professionnels liés aux métiers concernés.

L'approche du dispositif "Calypso" peut être patrimoniale, géographique, historique et économique pour les classes d'Histoire-Géographie, océanographique et biologique pour celles de SVT et Physique-Chimie, culturelle pour celles de littérature et philo.

Le développement durable et la gouvernance sont abordées transversalement à toutes les filières dans une approche globale. L'accompagnement se déroule en lien avec les programmes qui abordent les questions d’aménagement du territoire, de la concentration de la population sur les zones côtières et des professions liées à ces domaines. Ses objectifs sont :

--> d'éduquer et sensibiliser tout public, habitants et usagers du territoire régional à une nécessaire préservation et gestion durable de l’environnement ;

--> de susciter des changements de comportement dans tous les aspects de la vie (habitat, transport, alimentation, consommation etc.) personnelle et professionnelle ;

--> de favoriser le débat public et la concertation.

Les compétences spécifiques au domaine maritime et littoral que "Calypso" apporte aux lycéens et qui complètent celles plus générales de l'enseignement, représentent une valeur ajoutée largement supérieure au coût de l'opération pour la Région, en créant les conditions d'un développement de meilleure qualité et adaptation aux conditions futures.L'accompagnement comporte deux volets soit jusqu'à 14h de heures de face-à-face avec les lycéens :

--> accompagnement en classe (personnes-ressources scientifiques ou professionnelles, utilisation d'outils de réflexion, débats...);

--> une ou deux sorties sur le terrain par classe ou groupe. Une restitution partielle a lieu en juin de chaque année, parfois pendant la semaine du développement durable. Mer Nature a travaillé avec les Lycées Beaussier de La Seyne, Coudoulière de Six-Fours, Bonaparte et Parc St-Jean de Toulon. Si vous êtes intéressés, vous pouvez contacter le Naturoscope auquel nous passons le relais (responsable : Marion George, 06.23.87.75.30, www.naturoscope.fr).

Relais à passer côté "Nature"

Côté "Nature", le service "Environnement et Biodiversité" de la Région a agréé et cofinancé le dispositif "Biodiv" de 2013 à 2017, s'investissant ainsi dans l'éducation au développement durable, à la citoyenneté sur le territoire, et à la préparation des jeunes (notamment les lycéens) et des adultes à la transition "des trois É" (écologique, énergétique, économique) afin que la raréfaction des énergies "trois F" (faciles, fossiles et fissiles) ne prenne pas les citoyens au dépourvu et se passe le moins dramatiquement possible. Nous avions même anticipé les risques microbiologiques liés à la réduction des espaces naturels et de la biodiversité. Nos autres partenaires ont été les lycées "Bonaparte" de Toulon et "Beaussier" de La Seyne et le Parc National de Port-Cros. Le dispositif "Biodiv", agréé par l'éducation nationale et la cohésion sociale, et qui peut être financé par des collectivités territoriales, vise à mettre en place :

--> des "Zones de régénération de la biodiversité" urbaine ou rurale : leur dimension peut aller de la simple jardinière à la fenêtre, jusqu'au parc de plusieurs hectares ;

--> des ateliers d'activités partant du patrimoine naturel, culturel et scientifique pour aller vers des solutions innovantes face à la transition climatique, environnementale, énergétique, économique, technologique et sociale en cours. Ces ateliers expérimenteront des pratiques plus responsables et plus durables à tous échelons et dans toute branche d'activité. Ils s'adressent non seulement aux publics que nous touchions déjà (jeunes, adultes intéressés) mais aussi et surtout avec ceux que ce type de questions interroge, mais n'est généralement pas touchés par l'"EEDD": décideurs économiques, sociaux et politiques, usagers des espaces naturels (terrestres, littoraux ou maritimes), agents de surveillance et d'entretien... à tous publics.

On peut ainsi passer de la pelouse rase mais stérile, chlorée, polluant la nappe phréatique et inutile en termes de pollinisation, de la plage aseptisée mais vulnérable à l'érosion, du talus que plus aucune racine ne retient de glisser sur la voie sous la pluie, et des douilles négligemment abandonnées dans le milieu naturel, à une gestion concertée et rationnelle des territoires, avec des parcelles de régénération de la biodiversité et des pollinisateurs (reliées par un réseau national d'observateurs naturalistes), des containers pour collecter et recycler les douilles, des abris à insectes...

Pour nous avoir soutenus durant cinq ans (avant la pandémie), un beau et grand "Merci" au service "Environnement et Biodiversité" de la Région et aux autres partenaires !

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Relais à passer côté "Citoyenneté"

Membre de la "Réserve citoyenne", Mer Nature a travaillé sur divers projets ("Vivre en paix ensemble", "Mémoire et citoyenneté", "Identités et connaissances scientifiques", "Démocratie et laïcité", "Valeurs : un présent pour l'avenir") avec des accueils collectifs de mineurs et des lycées ("Beaussier" à La Seyne, "Bonaparte", "Fénelon" et "Parc St-Jean" à Toulon, "Agricole" de Hyères). Beaucoup de jeunes, malgré l'enseignement qu'ils reçoivent, ignorent les sphères dans lesquelles se déroule leur vie, et ne différencient pas :

--> la sphère intime de leurs pensées et émotions personnelles ;

--> la sphère juridique qui fait d'eux des citoyens pourvus d'une identité, de droits et de devoirs ;

--> la sphère culturelle de leurs racines, des influences qui les rattachent à d'autres humains ;

--> la sphère biologique de leurs organismes, des besoins qui les rattachent à tout ce qui vit ;

--> la sphère physique et chimique de leurs composants minéraux, qui les relie à tout ce qui existe ;

--> et enfin à la sphère territoriale qui les relie aux lieux où ils vivent et agissent.

Faute de faire la différence, ils se désintéressent de l'enseignement comme de la sphère publique, et sont victimes d'une confusion qui les empêche de bien comprendre et maîtriser ce qu'ils ressentent et ce qui leur arrive. Cela handicape leur orientation sur l'échiquier de la vie, car sans autres repères que leur immédiat espace-temps (la cité, les copains, internet sur une tablette) ils ne connaissent ni les racines de leurs familles, ni celles du pays où ils vivent. Tout leur est étranger, et le premier beau parleur qui s'adresse à eux avec un peu d'intérêt peut capter leur attention, leur respect et leur affection. Mais tous les beaux parleurs ne sont pas forcément bien intentionnés... Cette situation illustre le vieil adage selon lequel "il n'y a pas d'intolérance sans ignorance". Et les convulsions récentes de l'actualité ne font que le confirmer.

Nous avons constaté une grande "soif de racines" et notre approche permet d'y répondre avec neutralité et respect, scientifiquement, de manière à permettre aux personnes de se situer sur l'échiquier de leurs vies. Découvrir les racines (racines géologiques, sols, racines des espèces en constante évolution et adaptation, racines physiques et culturelles des humains) n'est pas, comme le craignent parfois certains, favoriser le communautarisme, mais au contraire la tolérance et l'intégration, car quiconque s'y intéresse découvre que ses propres racines sont très diverses et souvent inattendues. Tout nous parle : nos organismes, notre alimentation, nos goûts, nos patronymes, les noms de lieux, ceux des plantes et des animaux...

Les notions de droits et devoirs équilibrés, de cité et de citoyenneté, de polissage et de politesse, de respect et de solidarité, bref les valeurs humanistes, sont liées à celle de territoire. Leur légitimité, ainsi que leur universalité, vient uniquement de la démarche scientifique (qui a aussi produit toute la technologie et la médecine modernes). C'est la démarche scientifique qui étudie, quantifie et décrit les besoins universels de tous les humains, quelles que soient leurs origines, cultures et pensées. Sans la science, ces valeurs humanistes (c'est à dire plaçant l'être humain et ses besoins au centre de toute préoccupation) n'auraient pas plus de légitimité que l'esclavage, le servage, la sujétion et l'aliénation. En bonne logique et en bonne foi, c'est-à-dire en cohérence, si l'on rejette les valeurs modernes au nom de telle ou telle idée, croyance ou tradition ancestrale, alors il faut aussi rejeter tous les autres apports de la démarche scientifique : médecine moderne, technologie moderne, éducation moderne, confort moderne, droits modernes.

Le soutien de Mer Nature aux projets de nos partenaires, à travers nos outils pédagogiques et nos témoignages, permet aux participants de se faire par eux-mêmes des opinions éclairées, car nous apportons des informations sur l'histoire de ces valeurs, sur les différentes étapes de l'évolution de l'humanité et des sociétés, sur la diversité naturelle et culturelle, sur les quatre identités de chacune et de chacun (physique, biologique, culturelle et personnelle) et sur les territoires emboîtés où s'exercent nos droits et nos devoirs. Vous pouvez trouver ici, téléchargeable et libre de droits, notre livret (cliquez) "Cap sur la citoyenneté".

 

 

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